Éclairage public : un enjeu écologique devenu un enjeu économique

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À l’heure où le conflit russo-ukrénien peine à trouver son épilogue et continue de causer une hausse des prix de
l’énergie, la question de l’éclairage public devient centrale. DLVAgglo n’a pas attendu cette situation de crise pour
mener une politique volontariste sur son territoire en matière d’éclairage public, permettant aujourd’hui de limiter
l’impact du contexte énergétique mondial sur ses administrés.

Installation de LEDs

Depuis 2017, DLVAgglo a fait le choix d’équiper son parc lumineux de LEDs, permettant ainsi un meilleur contrôle de la pollution lumineuse en donnant la possibilité de moduler la luminosité, mais également de générer des économies, que ce soit en consommant moins d’énergie pour les alimenter, ou bien en nécessitant moins d’entretien et d’interventions. En effet, les LEDs ont une durée de vie d’environ 45 000 heures, tandis que les lampes à sodium haute pression (SHP) ont quant à elles une durée de vie d’environ 10 000 heures. À ce jour, on estime que plus d’un tiers des 11 480 lampadaires de l’Agglomération sont équipés de LEDs, soit plus de 4000 lampadaires.

Le passage aux LEDs de l’ensemble du parc lumineux du territoire générerait des économies de près de 3 111 223 kWh par an, soit près de 410 000€ TTC minimum d’économies réalisées par an (sur la base du prix du kWh au 08/09/2022). On estime également que le passage aux LEDs permet de réduire les émissions de CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre.

Extinction nocturne

Outre le remplacement des SHP par des LEDs, DLVAgglo propose également à ses communes membres de pratiquer l’extinction nocturne, qu’elle soit partielle ou totale. En effet, bien que l’éclairage public soit une compétence communautaire, la décision de pratiquer ou non l’extinction nocturne (partielle ou totale) revient à chaque commune.

Aujourd’hui, on dénombre 3 communes ayant décidé d’éteindre partiellement l’éclairage public la nuit (Oraison, Sainte-Tulle et Volx), 5 préférant éteindre l’éclairage public sur l’ensemble de la commune (Entrevennes, Esparron-de-Verdon, Le Castellet, Puimichel et Saint-Martin-de-Brômes), et enfin, 3 communes se sont manifestées récemment pour procéder à l’extinction nocturne (La Brillanne, Villeneuve et Vinon-sur-Verdon). L’extinction nocturne, pour les 8 communes ayant souhaité le mettre en place à raison de 6h par nuit en moyenne, représente près de 210 000 kWh d’économie d’énergie par an, soit près de 28 000€ TTC.

À l’échelle de l’Agglomération, si les 25 communes qui composent notre territoire décidaient de passer à l’extinction nocturne totale pendant 6h chaque nuit, les économies réalisées seraient de l’ordre d’environ 1 505 000 kWh/an, soit près de 200 000€ par an.

Des bienfaits autres ?

En plus de répondre concrètement aux problématiques économiques et écologiques, l’extinction nocturne peut également constituer une réponse concrète et viable à d’autres enjeux du quotidien : limiter la pollution lumineuse et le vandalisme, les cambriolages.

Les détracteurs de l’extinction nocturne avancent régulièrement un argument : celui du sentiment d’insécurité. Bien que cet argument soit tout à fait recevable, les faits tendent à nous montrer le contraire. En effet, selon le Ministère de l’Intérieur, 72% des français pensent que les cambriolages ont lieu le plus souvent la nuit. En revanche, toujours selon cette même source, 80% des cambriolages ont lieu en pleine journée, principalement entre 14h et 17h. De plus, de nombreux retours d’expérience nous ont montré que l’extinction nocturne n’entraînait pas de hausse des cambriolages, voire plutôt des baisses. En effet, lorsqu’il n’y a pas d’éclairage, le cambrioleur doit s’éclairer par ses propres moyens, et devient donc aisément repérable.

Enfin, l’éclairage nocturne perturbe notre rythme circadien, mais nuit également à la faune locale. De nombreux animaux ou insectes se déplacent grâce aux astres, et l’éclairage nocturne complique leurs déplacements, rendant impossible la vue des étoiles.

De plus, la Provence compte parmi les plus beaux ciels étoilés d’Europe. Réduire la pollution lumineuse pourrait alors attirer des astrotouristes, en quête de paysages majestueux et de ciels étoilés, renforçant ainsi l’attractivité de notre territoire, de jour comme de nuit.

Il suffit d’éteindre la lumière, pour rallumer les étoiles.